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L'HISTOIRE DE MES BLESSURES

 

 

 

C’est simple, les douleurs étaient tellement omniprésentes que je me définissais par mes douleurs! Pas une seule journée sans douleurs pendant 22 ans, aucune! Que ce soit cervicale, dorsale ou lombaire, peu importe où l'on me touchait, j’avais de la douleur. Muscles, ligaments, tendons, fascias, nommez-les, ils étaient tous saisis et plein de nœuds!! La première blessure est arrivée en 1999, à l’âge de 31 ans: une hernie discale C6-C7. Les douleurs étaient tellement intenses que j’avais le dos littéralement en feu. Cette même sensation de brûlement partait de mes coudes jusqu’aux mains. Mon neurochirurgien de l’époque m’avait dit tout bonnement en regardant l'imagerie par résonnance magnétique (IRM) que j’avais le cou d’un homme de 65 ans qui était fini!! Superbe programmation qui sera néfaste pour moi!

 

Ma deuxième blessure arrive en 2000. J’ai subi une violente mise en échec à la tête! Nouvelle visite à l’urgence et avec le neurochirurgien. Résultat… une deuxième hernie discale cervicale C5-C6 avec un diagnostic de névralgie d’Arnold qui explique les maux de tête. Les douleurs sont encore plus intenses et constantes (voir la liste à la droite ou en bas de la page pour mobile). Après 1 an de douleurs intenses, les médecins militaires m’avisent de m’habituer car je serai comme ça le reste de ma vie. Une autre programmation qui sera aussi néfaste pour moi. Ils m’ont dit de faire ce que je voulais tant que j’arrivais à endurer la douleur. À partir de ce moment-là, sans m’en rendre compte, je m’étais résigné face à ma situation. Quelle erreur de ma part… J’en parlerai lors de ma conférence. 

 

Crises de douleurs 

 

Bien entendu, j’avais des journées meilleures que d’autres, mais je dirais qu’en moyenne une crise de douleurs pouvait durer de 2 à 3 semaines, parfois quelques mois selon l’ampleur de la crise. Je ne peux vous dire précisément combien de crises par années que j’ai eues, mais j’en avais au moins 3 ou 4 petites ainsi qu’une à deux intenses par année. Par intense, je veux dire soit que je suis par terre et que je ne peux plus bouger ou que j’ai le dos et le cou en feu et que je ne peux pas me coucher ni bouger le haut du corps. Encore l’hôpital! J’ai déjà attendu 4 heures pour l’ambulance couché par terre. Mon erreur: je respirais encore, alors mon cas n’était pas urgent selon la répartitrice! MDR! J’ai déjà lu quelque part que la douleur d’une hernie discale qui éclate était aussi sinon plus douloureuse qu’un accouchement. Ma foi, je devrais avoir une des plus grandes familles du Québec! Ce que les gens ont de la difficulté à comprendre, c’est qu’on est exténué après une crise. On a besoin de plusieurs semaines voire même des mois à s’en remettre!! Médecin, neurochirurgien, physiatre, ostéopathe, chiropracticien, physiothérapeute, acuponcteur, homéopathe, massothérapeute, je les ai consultés et je dirais même exploités tellement j’ai eu recours à leurs services. Pour être honnête, une chance que je les avais !!

 

En 2009, je n’en peux plus! Je quitte en Inde à mes frais pour une chirurgie cervicale C6-C7. C’était merveilleux! Toute une expérience de vie! Mais l’effet n’a duré qu’une année!

 

Les maux de tête, les maux de tête, les maux de tête!  

 

J’avais constamment la tête dans un étau. Lors d’une évaluation physique, on m’a demandé d’estimer entre 0 et 10 ma douleur lors d’une crise de céphalée. J’ai à ma défense en premier demandé à l’intervenante à combien elle cotait une migraine puisque j’en avais déjà eu quelques-unes. La réponse était 10, alors moi en toute honnêteté j’ai répondu 20!!! MDR. Vous auriez dû voir son expression faciale! Elle m’a répondu que 10 était le maximum et que 20 était impossible!!!! Et j'ai répliqué que ma douleur, c’était ma douleur, et que, pour moi, une crise de céphalée qui dure de 3 à 5 jours, même après avoir pris de la morphine, du Dilaudid ou peu importe la médication, rien n’arrivait à enlever cette douleur intense que j’évaluais à 20!!

 

La douche! Mon Everest à moi!

 

Tu regardes la douche et, tu as beau repousser l'idée mais éventuellement tu dois te laver. Tu vas souffrir, tu le sais, mais c’est une nécessité! Pourquoi pas le bain? Oubliez ça car il faut être capable d’en sortir après!! Seulement se déshabiller était un calvaire, surtout les périodes où je n’arrivais pas à soulever les bras puisque j’avais trop de douleurs aux épaules. Une fois dans la douche, ma foi, il faut être capable de se laver. C’est fou comment on constate l’importance de chaque muscle de notre corps pour faire de simples gestes lorsqu’on est en douleur. Souvent trop épuisé après ma douche, je devais dormir afin de récupérer avant de me rhabiller. C’était mon Everest à moi! J’étais malheureusement trop orgueilleux pour demander de l’aide à domicile.

 

La névralgie du nerf trijumeau 

 

Je ne souhaite pas cela même à mon pire ennemi! C’est une douleur extrême du visage qui se caractérise par des crises de douleurs faciales intenses, semblables à un choc électrique, qui surviennent sans avertissement et qui sont le plus souvent déclenchées en touchant des zones spécifiques du visage. Quand j’avais trop de tension au niveau cervical, il m’est arrivé à quelques reprises de ressentir ces symptômes.

 

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas

 

En plus d’avoir mes douleurs, disons, journalières, j’avais constamment de nouvelles douleurs à différents endroits. Mon médecin croyait que je faisais de la fibromyalgie. J’ai aussi entendu plusieurs fois que je faisais probablement de l’arthrite rhumatoïde. Quelques exemples: pendant un an, je ne pouvais lever mon épaule gauche (capsulite); l’année suivante c’était la droite. Même chose pour mes côtes du côté gauche et du côté droite par la suite??? Pendant une semaine, j’avais une douleur additionnelle en haut à gauche et la semaine suivante, c’était en bas à droite!

 

J’aimerais humblement vous avouer qu’un de mes pires défauts et, croyez-moi je n’en suis pas fier, c’est d’avoir une tolérance très élevée à la douleur. Aujourd’hui, je me dis… pauvre innocent! Il ne faut pas rester dans la souffrance! Cependant, à ma défense, j’avais beau mentionner aux médecins lors de crises que le dosage était insuffisant, c’est seulement en 2020 que mon médecin de famille accepta d’augmenter les dosages.  

 

En bref

À l’automne 2020, je suis à bout. Je commence à préparer ma famille pour l’aide médicale à mourir lorsque j’aurai 65 ans. En février 2021, on me place sur la liste d’urgence pour une double chirurgie lombaire car la hernie L5-S1 que j’avais depuis 2006 est devenue dangereuse. À la mi-avril, j’annule tout!!! Ma vie vient de basculer et je suis sur la voie de la guérison!!

Le commencement

Liste des douleurs et conséquences: 

 

  • Hernies discales C6-C7,C5-C6,L5-S1

  • Chirurgie cervicale en Inde en 2009

  • Crises de douleurs à répétition

  • Engourdissements

  • Perte de sensibilité

  • Sensation de brûlements aux mains, aux jambes et au pied gauche

  • Tensions musculaires à l’infini

  • Multiples blocages vertébraux, à la cage thoracique, aux hanches et sacro-iliaque

  • Maux de tête intenses (névralgie d’Arnold)

  • Capsulite aux épaules

  • Névralgie du nerf trijumeau

  • Ténosynovite aux mains

  • Fatigue extrême

  • Perte d'énergie 

  • Perte de joie de vivre 

  • Maison bordélique

  • Blessure à l’âme

  • Aide médicale à mourir

 

 

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